Coronavirus: «La survie du projet européen» est en jeu, prévient Emmanuel Macron
Selon le chef d’Etat français, le principe même de l’espace de libre-circulation est menacé si les Européens prennent des mesures de fermeture non coordonnées des frontières intérieures
l’Opinion

Emmanuel Macron en est certain : les fondements de l’Union européenne (UE) sont en péril en raison de l’épidémie de nouveau coronavirus qui frappe le Vieux Continent. « Le risque, c’est la mort de Schengen », a lâché le président français en marge du Conseil européen organisé jeudi 26 mars 2020 par les dirigeants du bloc dans le contexte de la crise sanitaire.
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Marine Le Pen exhorte ses troupes à se préparer à tout, y compris la dissolution
Paris - «Ne procrastinez pas!": Marine Le Pen a appelé samedi les parlementaires RN à se préparer aux prochaines batailles électorales, y compris à la possibilité d’une dissolution de l’Assemblée nationale en réponse "à l’affaissement parlementaire» du gouvernement. «Il serait assez dangereux, je crois, de se convaincre qu’il n’y aura pas de dissolution», a lancé la cheffe de file du RN, en ouvrant à l’Assemblée une «convention de l’Union nationale», réunissant des parlementaires nationaux et européens de l’alliance RN-UDR, presque un an jour pour jour après le premier tour des dernières législatives. La présidente du groupe RN à l’Assemblée a revendiqué une «victoire stratégique», avec la «dislocation du bloc central» réunissant les groupes de l’ancienne majorité (Renaissance-MoDem-UDR) et LR, qui «ne semble plus obéir à aucune direction» selon elle. Eric Ciotti, patron de l’UDR, a lui lancé un appel aux électeurs et militants de son ancien parti LR: «rejoignez nous, l’espoir, il est là, le courage, il est là». Brandissant «l’affaissement parlementaire» du binôme exécutif Emmanuel Macron - François Bayrou, la patronne de l’extrême droite a estimé que «le bloc central (...) ne peut pas longtemps laisser ce phénomène de délitement se prolonger». «Alors Emmanuel Macron peut être tenté de dissoudre», a ajouté Mme Le Pen, qui à ce stade serait empêchée de concourir aux législatives en attendant son procès en appel dans l’affaire des assistants d’eurodéputés FN. Évoquant une «possibilité, pas une probabilité», à l’approche de la date du 8 juillet à laquelle Emmanuel Macron récupèrera son pouvoir de dissolution, elle a prévenu que «l’histoire ne repassera pas les plats: s’il y a une dissolution (...) nous devons l’emporter». «On est tous d’accord pour se dire que ce gouvernement ne vivra pas très longtemps (...) parce que il est frappé du sceau de l’impuissance», a ajouté le président du RN Jordan Bardella, avant l’ouverture de cette convention, à la fois anniversaire de l’alliance RN-UDR, et journée de conférences avec des invités. Selon une source au groupe, les parlementaires devraient échanger notamment avec André Merlin, ingénieur et industriel ancien patron de RTE, François Ecalle, ancien haut fonctionnaire de Bercy spécialiste des finances publiques, ou encore le haut fonctionnaire Christophe Eoche-Duval, sur le sujet de la simplification. © Agence France-Presse -
Fumer à la plage, au parc ou sous un abribus interdit à partir de dimanche
Paris - Le décret annoncé par le gouvernement pour étendre l’interdiction de fumer aux abribus, parcs et jardins publics, plages ainsi qu’aux abords des bibliothèques, piscines ou écoles est paru samedi matin au Journal officiel, avec application dès dimanche. Cette interdiction, visant principalement à protéger les enfants du tabagisme passif, ne concerne pas les terrasses de cafés et restaurants et ne mentionne pas les cigarettes électroniques, selon ce texte. Le décret doit encore être complété par un arrêté du ministre en charge de la Santé pour définir les périmètres précis où il ne sera plus possible de fumer aux abords des établissements scolaires, bibliothèques, équipements sportifs et établissements destinés à l’accueil, à la formation ou à l’hébergement des mineurs. Cette mesure avait été promise par le gouvernement fin 2023 et confirmée fin mai par Catherine Vautrin pour une entrée en vigueur initialement fixée au 1er juillet dans toute la France. Le non-respect de cette interdiction pourrait à terme être sanctionné par une contravention de quatrième classe, soit 135 euros, mais le ministère de la Santé avait évoqué fin mai devant la presse une période de «pédagogie». Le décret paru samedi matin n'évoque pas de contravention en cas d’infraction. «Là où il y a des enfants, le tabac doit disparaître», a déclaré fin mai Catherine Vautrin, plaidant que la liberté de fumer «s’arrête là où commence le droit des enfants à respirer un air pur». L'élargissement des espaces sans tabac faisait partie des mesures prévues par le Programme national de lutte contre le tabac (PNLT) 2023-2027, présenté par le ministre de la Santé de l'époque, Aurélien Rousseau, avec l’ambition de «relever le défi d’une génération débarrassée du tabac dès 2032". Désireuses d’agir, 1.600 communes volontaires ont déjà élargi l’interdiction de fumer dans les lieux publics à des parcs, plages, pistes de ski, abords d'écoles... soit 7.000 espaces sans tabac, dans des expérimentations locales accompagnées par la Ligue contre le cancer. Le décret paru samedi renforce par ailleurs les sanctions en cas de vente de produits du tabac et du vapotage aux mineurs, qui constitue désormais une contravention de cinquième classe (200 euros). © Agence France-Presse -
Barryland : le parc suisse qui rend hommage au Saint-Bernard et promeut le bien-être animal
Martigny - Syrah marche lentement sur un tapis roulant immergé dans un grand bassin d’eau, accompagnée de deux thérapeutes qui l’aident à garder l'équilibre, sous les yeux émerveillés du public. Cette femelle Saint-Bernard, âgée de huit ans, reçoit sa séance habituelle d’hydrothérapie, pendant que les visiteurs du parc thématique Barryland, récemment rouvert à Martigny, dans une vallée alpine suisse, observent chacun de ses mouvements. «Nous avons un bassin d’hydrothérapie. C’est de l’hydrothérapie pour les chiens âgés ou les chiens opérés», explique Mélanie Glassey-Roth, directrice de Barryland. «Tout ici est conçu pour le bien-être de nos chiens.» Ce qui au départ était un petit musée sur les Saint-Bernard s’est transformé, après deux ans de travaux, en Barryland, un grand parc entièrement dédié au chien national suisse. Avec son nouveau bâtiment en forme d’empreinte de chien, il propose des expériences interactives et des visites en réalité virtuelle sur l’histoire et les mythes qui entourent le Saint-Bernard. A l'étage, les visiteurs peuvent interagir avec les animaux à quatre pattes. Grâce à cette rénovation, le parc espère accueillir jusqu'à 200.000 visiteurs par an, contre 83.000 auparavant. «Emblématique» Dans les années 1990, les Saint-Bernard - fruit de croisements il y a plusieurs siècles entre chiens des régions alpines - ont atteint un regain de célébrité en figurant dans la comédie à succès hollywoodienne «Beethoven» (1992). A partir du 17e siècle, ils étaient élevés dans un hospice tenu par des religieux, perché à 2.500 mètres d’altitude, pour fournir des chiens de garde et de défense, dans le col du Grand-Saint-Bernard, passage entre la Suisse et l’Italie. Mais très vite, il est utilisé pour des opérations de sauvetage. «C’est un chien emblématique qui représente toute la région du col du Grand-Saint-Bernard», affirme Jean-Maurice Tornay, directeur de la Fondation Barry, qui gère le parc. Barryland doit son nom au plus célèbre et au plus héroïque des Saint-Bernard. La légende locale raconte que Barry, qui portait un petit tonneau d’alcool autour de son cou afin de réchauffer les voyageurs fatigués, aurait effectué plus de 40 sauvetages au cours de sa vie. Le monastère a veillé en son honneur à toujours nommer un chien Barry – une tradition qui se perpétue aujourd’hui à Barryland. L’actuel Barry, un imposant mâle de sept ans et demi pesant environ 80 kg, est le plus grand et le plus primé des chiens. La Fondation Barry compte 36 Saint-Bernard au total, tous hébergés dans un chenil voisin à Martigny. Mais certains passent l'été au col du Grand-Saint-Bernard. Désormais, chaque matin, 16 chiens du chenil sont acheminés dans une grande camionnette dans le parc, pour y jouer les stars. Nouvelle mission À Barryland, ces chiens géants aux yeux entourés de noir et au pelage blanc avec de grandes taches de couleur allant du roux au brun gambadent dans de grands parcs verdoyants et se laissent toiletter, masser et soigner. Pour sa réouverture jeudi, le parc a présenté deux nouveaux chiots, Xcell et Xaver, tétant avec enthousiasme leur mère Lio en la bousculant tendrement. À l'étage, Tosca, une femelle de huit ans, monte sur une grande balance, sous l’oeil attentif d’un de leurs soignants Sahel Robette. «Soixante-cinq kilos !» s’exclame-t-il, avant de commencer le brossage, à la recherche de tiques dans son pelage, et d’inspecter ses oreilles et ses griffes. De nos jours, ces chiens ne sont plus utilisés comme sauveteurs de montagne, remplacés par les hélicoptères. Mais ils accomplissent désormais un travail héroïque dans d’autres domaines. Le Saint-Bernard a «trouvé aujourd’hui une nouvelle mission sociale», affirme M. Tornay. Chaque année, les chiens de la fondation effectuent des centaines de visites dans des hôpitaux, des maisons de retraite et des prisons, où ils sont utilisés à des fins thérapeutiques et de réadaptation sociale en apportant «un peu de gentillesse». Le Saint-Bernard est parfait pour ces missions, observe Mme Glassey-Roth, pendant qu’un chien pose paisiblement sa tête sur ses genoux : «C’est une force tranquille, il est très calme et très social». Nina LARSON © Agence France-Presse -
Hyperconnexion au travail: un risque croissant pour la santé mentale des salariés
Paris - Courriels, notifications, visioconférences... La connexion permanente aux écrans et la multiplication des moyens de communication engendrent des journées de travail «infinies» aux interruptions permanentes, avec de lourdes conséquences sur la santé mentale et physique, alertent des experts et plusieurs études récentes. Selon un récent rapport mondial de Microsoft, qui a mesuré l’utilisation des outils numériques par 31.000 «travailleurs du savoir» dans 31 pays dont la France, «un employé moyen reçoit désormais 117 emails et 153 messages Teams par jour». Durant les heures de travail, les salariés «sont interrompus en moyenne toutes les deux minutes - soit 275 fois par jour - par des réunions, des emails ou des notifications de chat», d’après cette étude réalisée sur la base de «signaux de productivité Microsoft 365 agrégés et anonymisés» par le géant du logiciel. L’hyperconnexion allonge considérablement la journée de travail: la société indique que «40% des employés consultent leurs emails avant 6 heures du matin», et qu’en plus des pics d’activité observés jusque-là en matinée et en début d’après-midi vient s’en ajouter un autre en soirée, avec 29% des employés qui consultent leurs mails vers 22 heures. En France, 65% des salariés se disent dépendants aux écrans et leur entreprise n’agit pour limiter leur connexion que pour 16% d’entre eux, selon une étude réalisée par Viavoice pour le cabinet de conseil en prévention santé Verbateam. Aussi les trois-quarts des 1.000 personnes interrogées pour cette étude déclarent avoir «déjà ressenti des effets négatifs liés à leur usage numérique», avec notamment des troubles du sommeil (pour 76%), des difficultés de concentration (77%), un sentiment de pression constante (78%) ou de «stress et anxiété face aux sollicitations numériques». Perte de contrôle «On voit ce phénomène non seulement s’aggraver, mais il y a aussi une tendance assez étonnante à la banalisation, voire la valorisation de cette hyperconnexion en entreprise», a déclaré à l’AFP la directrice générale de Verbateam Flore Serré. «Il y a vraiment une pratique qui devient addictogène», selon elle, l’addiction étant définie comme «un besoin compulsif, un usage chronique et surtout, une perte de contrôle». «Les entreprises de services sont beaucoup plus impactées que les entreprises qui ont des régimes de 3x8», relève de son côté la présidente de la Fédération des intervenants des risques psychosociaux (Firps) Isabelle Tarty. «Avant on allait chez le client, on avait un rendez-vous le matin, un rendez-vous l’après-midi, mais ça n'était pas quatre à cinq grosses réunions dans la même journée. En termes de charge mentale, ça n’a pas encore été très bien analysé», dit-elle. Mme Tarty ajoute avoir même rencontré des chauffeurs de bus et de métro «qui se mettent à avoir à traiter des mails à l’issue de leur travail». «Contrairement à ce qu’on pense, ce n’est pas les plus jeunes générations qui sont les plus touchées» par l’hyperconnexion, selon Flore Serré, mais «plutôt la tranche du milieu, les 35-45 ans», alors que «les jeunes, finalement, ont un petit peu plus de recul». Le droit à la déconnexion, pour lequel la loi du 8 août 2016 (dite El Khomri) prévoit pourtant une obligation de négocier dans les entreprises à partir de 50 salariés, est loin d'être toujours effectif, malgré les chartes signées en entreprise. Selon le dernier sondage publié lundi par l’Union des cadres et techniciens de la CGT (Ugict), 67% des cadres «souhaiteraient disposer d’un droit à la déconnexion effectif afin de préserver leur vie privée et leur santé», une proportion en hausse de 11 points par rapport à 2016. Quelle que soit la situation dans leur entreprise, les salariés «ont le droit de ne pas être joignables en dehors de leur temps de travail, indépendamment de l’existence d’un accord», rappelle Pauline Mureau, avocate en droit social au cabinet Voltaire Avocats. «Mais les temps de repos ne sont pas toujours respectés, ce qui génère des contentieux assez importants avec des risques assez significatifs pour les employeurs», d’après l’avocate. Elle explique que le salarié «pourra simplement produire les emails qu’il a reçus ou envoyés pour justifier qu’il a été contacté et qu’il répondait à 23 heures et qu’il a répondu à un mail suivant à 8 heures le lendemain». Boris CAMBRELENG © Agence France-Presse -
Mise en péril
Le système de santé miné par la fraude
A l'heure de trouver des milliards d'euros pour sauver la Sécurité sociale, l'exécutif et l'Assurance-maladie ont décidé de s'attaquer sérieusement à la fraude en santé. Mais le chantier est immense -
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Très coûteux et pas toujours justifiés: les arrêts de longue durée dans le viseur de l’Assurance-maladie
Depuis la crise de la Covid, le nombre d'arrêts de travail a explosé, en particulier les plus longs
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Thaïlande : des milliers de manifestants réclament la démission de la Première ministre
Bangkok - Des milliers de manifestants anti-gouvernement se sont rassemblés à Bangkok samedi pour réclamer la démission de la première ministre Paetongtarn Shinawatra après qu’un appel téléphonique avec l’ancien dirigeant cambodgien Hun Sen a suscité la colère de la population et remis en question sa capacité à diriger. La deuxième économie d’Asie du Sud-Est se prépare pour un énième cycle de troubles politiques et de contestations populaires, sur fond de querelles tenaces entre la dynastie Shinawatra et l’establishment conservateur alignée avec le roi et l’armée. Samedi, environ 4.000 manifestants ont rempli les rues qui font le tour du Monument de la Victoire dans la capitale thaïlandaise, brandissant des drapeaux thaïlandais et applaudissant des discours entremêlés de performances musicales. La foule était composée principalement de personnes âgées et menée par d’anciens militants des «chemises jaunes» impliqués dans les grandes manifestations de rue qui ont contribué à faire tomber le gouvernement de son père Thaksin Shinawatra dans les années 2000, mais aussi par l’un de ses anciens alliés devenu l’un de ses plus grands détracteurs. «Je suis ici pour protéger la souveraineté de la Thaïlande et pour dire que la Première ministre est inapte», a déclaré Seri Sawangmue, un manifestant de 70 ans qui a voyagé toute la nuit en bus depuis le nord du pays pour assister à l'événement. «Après avoir entendu l’appel qui a fuité, j’ai su que je ne pouvais pas lui faire confiance», a-t-il déclaré à l’AFP. «J’ai vécu de nombreuses crises politiques et je sais où cela nous mène. Elle est prête à renoncer à notre souveraineté». La Thaïlande connaît depuis des décennies des affrontements entre les «Chemises jaunes», qui défendent la monarchie et l’armée et considèrent Thaksin comme une menace pour l’ordre social traditionnel du pays, et les «Chemises rouges», qui soutiennent Thaksin. Jamnong Kalana, 64 ans, a déclaré qu’elle avait été par le passé une «Chemise rouge», mais qu’elle avait changé de couleur et demandait désormais la démission de Paetongtarn. «Je ressens beaucoup de douleur lorsque je vois une compatriote thaïlandaise qui n’aime pas le pays comme moi», a-t-elle déclaré. Le clan Shinawatra sous tension Les autorités ont indiqué que plus d’un millier de policiers et d’agents municipaux avaient été déployés pour l'événement qui se déroule pour le moment sans violence. «C’est leur droit de protester, du moment que les choses se font sans violence» a déclaré aux journalistes Paetongtarn Shinawatra avant un déplacement dans le nord de la Thaïlande frappé par des inondations. Novice en politique, la première ministre est l’objet de controverses et a été abandonnée par le Bhumjaithai, deuxième plus grand parti de sa coalition, suite à un appel téléphonique avec l’ancien Premier ministre cambodgien Hun Sen. Dans la conversation qui a fuité, elle a comparé un général thaïlandais à un «opposant», puis utilisé un ton jugé trop familier, par ses adversaires traditionalistes en appelant l’ancien dirigeant cambodgien «oncle». L’appel entre Paetongtarn et Hun Sen, qui a dirigé le Cambodge durant environ 40 ans, visait à apaiser les tensions, après la mort d’un soldat cambodgien, fin mai, lors d’un échange de tirs dans une zone disputée à la frontière. En poste depuis moins d’un an, Paetongtarn est la quatrième personnalité du clan Shinawatra à devenir Premier ministre de la Thaïlande après son père, sa tante et le mari de sa tante. La semaine prochaine la dirigeante et son père Thaksin vont faire face à des batailles judiciaires qui pourraient rebattre les carte du paysage politique thaïlandais. Mardi, la Cour constitutionnelle décidera si elle doit se saisir d’une pétition de sénateurs demandant sa destitution pour manque de professionnalisme. Le même jour, son père sera jugé pour des accusations de lèse-majesté liées à des remarques faites il y a dix ans à des médias sud-coréens. Une douzaine de putschs réussis depuis la fin de la monarchie absolue en 1932 a cimenté la place de l’armée dans le cœur de la vie politique thaïlandaise, laissant planer en permanence l’hypothèse d’une intervention si le gouvernement en place allait contre ses intérêts. Montira RUNGJIRAJITTRANON © Agence France-Presse